Blog post / 23 Mar 2010

José Da Silva, producteur & manager de Cesaria Evora

José Da SilvaDécouvrez un homme passionné de musique qui souhaite la partager avec le plus grand monde.

Qu’est-ce qui vous a amené à la production et management d’artiste ?
La vie… J’étais moi-même musicien dans ma jeunesse donc, je suppose que c’est naturel. Après avoir longtemps travaillé à la SNCF, je me suis jeté à l’eau et de fil en aiguille, nous voilà aujourd’hui 20 ans plus tard.

Comment est née votre maison de disque Lusafrica ?
Lusafrica est né avec le premier album de Cesaria, en 1987.

Pourquoi Cesaria Evora ?
C’est le hasard qui nous a mis sur la route l’un de l’autre.

Comment vous avez découvert Césaria Evora ?
J’ai rencontré Cesaria dans un restaurant de Lisbonne où elle chantait à l’époque. J’y ai entendu la tradition musicale que je partageais avec mes compatriotes expatriés, une voix, une vibration qui transpirait le Cap Vert authentique, je n’avais jamais été atteint émotionnellement comme ce jour là.. Saudade… J’ai eu la chance de ma vie ce jour à Lisbonne quand je l’ai rencontrée.

Pourquoi la France et musique cap-verdienne ?
Après être né au Cap Vert et avoir grandi au Sénégal, c’est la France qui m’a vu vieillir depuis l’adolescence. C’est le pays où je vis. Et le Cap Vert, c’est mes racines.

Quels ont été les difficultés rencontrées ?
Au début, il fallait faire avec les moyens du bord, les conditions étaient loin d’être idéales. Et puis plus récemment, c’est la crise du secteur musical qu’il a fallu traverser. Mais on continue à faire ce qu’on peut avec l’amour de la musique.

Voilà près de 20 ans que vous avez fait de Cesaria une artiste mondialement connue et reconnue, qui pourrait un jour lui succéder ?
Sans doute des artistes comme Lura. Cette nouvelle génération redécouvre les sonorités traditionnelles et se les réapproprient. Il y a vraiment de la richesse dans cette jeunesse qui a grandi avec la mondialisation et plus d’opportunités de s’ouvrir au monde. Mais aucune pour le moment n’arrive à transmettre l’émotion comme Cesaria, peut être qu’elles y arriveront avec l’expérience.

Pouvez- vous nous parler un peu de votre rôle d’organisateur, 5 années durant, du festival de Baia das Gatas (il se déroule chaque année au mois d’aout sur l’île de Sao –Vicente) ?
Ce fut une belle expérience, car c’est un festival unique en Afrique une sorte de Woodstock à l’africaine où pendant 3 jours tout le monde se retrouve pour faire la fête en harmonie. Je crois avoir réussi à donner au festival une notoriété internationale et l’avoir professionnaliser, nous sommes passés de 30 000 spectateurs à plus de 80 000 en cinq ans.

Pouvez vous nous parler un peu du Festival de Jazz que vous avez lancé il y a presque un an sur l’île de Santiago ?
La première édition du Kriol Jazz Festival a eu lieu en avril 2009. Il s’agit de réunir musiciens et populations autour du jazz en prenant le prétexte de la créolité pour échanger et partager. C’est le premier festival privé au Cap Vert. Nous travaillons actuellement à la préparation de l’édition 2010 qui aura lieu les 9 et 10 avril, toujours à Praia. Nous invitons d’ailleurs tous ceux qui souhaitent séjournera au Cap Vert à nous rejoindre à cette période de l’année; le festival sera une excellente introduction à la découverte de nos îles…

Quels sont vos futurs projets ?
Nous préparons 2010 : les tournées de nos artistes, les nouvelles sorties de disques…. Chaque chose en son temps et du bonheur en perspective…
Découvrez ou redécouvrez Cesaria Evora…
Vous souhaitez découvrir le Cap Vert pendant les festivals,? N’hésitez -pas à nous contacter.

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